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L'Âme des pirates

Summary:

Et si certains personnages de One Piece se retrouvaient réincarnés dans le monde d'Harry Potter ?
ou plutôt...
Usopp ne pensait pas qu'en se réincarnant il garderait tous ses souvenirs ni même qu'il finirait par jouer le rôle d'un sauveur pour le monde sorcier.

Chapter 1: Un certain tireur d'élite

Chapter Text

 

Entendez-vous l’écho de ces pirates qui ont sillonné les mers ? 

 

Hissez… 

 

Les pavillons !

 




— Tes derniers mots, Mad Usopp ? 

 

Il pissait le sang. Ses vêtements étaient ruinés par les combats intenses de ces derniers jours, par le sang provenant de ses nombreuses blessures et par la salubrité. Le canon reposait dans sa main droite, fixé sur l’un des derniers remparts de la Marine, prêt à tirer. Un sourire narquois se dessina sur le visage d’Usopp tandis que le vieux tireur actionnait avec sa main gauche un bouton, surprenant son adversaire qui se tourna dans la direction d’une puissante détonation. Mad Usopp profita de cette opportunité pour appuyer la gâchette explosant le crâne de l’Amiral en Chef. 

 

— Hehehe, nous tomberons tous ensemble, rigola-t-il. 

 

Brusquement, au son d’une ribambelle de coups sur la porte de sa chambre, un jeune garçon s’extirpa de l’un de ses derniers souvenirs de sa vie antérieure. Il se cogna contre le plafond, se débarrassant de sa couverture enfantine rapidement. La porte s’ouvrit d’un doux clic lui permettant de se faufiler dans la pièce adjacente. Le garçon tourna son regard vers la petite fenêtre. Il se coiffa avec un vieux peigne même si sa chevelure demeurait indomptable. Il se dévêtit de son pyjama, enfila ses vêtements de jour et se posta en face d’un évier où il se brossa les dents. 

 

Usopp se regarda dans le miroir, qu’il essayait de garder propre étant donné que c’était le seul où il pouvait s’observer dedans, avant de grimacer quand ses yeux se posèrent sur la vilaine cicatrice en forme d’éclair. Une immondice qui, heureusement, n’était plus qu’un vieux souvenir. Le jeune garçon prénommé Harry dans cette nouvelle vie se dépêcha de grimper les escaliers qui menaient à la porte de la cave. Il posa sa main sur la clenche, ouvrant la porte afin de se faufiler le plus rapidement possible à la cuisine avant que sa tante ne se fâche. Il ne tenait pas à l’entendre crier dès le matin. 

 

Né dans une famille sorcière, de deux parents aussi courageux que aimants, Usopp n’avait passé que très peu de temps en compagnie de James et de Lily. Des jeunes gens d’une vingtaine d'années, l’un était un brin farceur et l’autre était une érudit. Il avait hérité de la chevelure brune et indomptable de son père et des yeux émeraudes de sa mère. Il savait qu’il avait deux oncles de cœur, un certain Sirius et un dénommé Remus, dont l’un d’entre eux était son parrain. Techniquement, il avait trois oncles de cœur, cependant Usopp n’avait jamais pu blairer Peter. D’ailleurs, il n’avait jamais voulu être en présence de l’étrange homme. 

 

Quelques mois après son premier anniversaire, le 31 octobre, la tragédie avait frappé sa famille. Ses parents avaient été assassinés par un homme qui voulait le tuer pour x raison. Lui, bizarrement, avait survécu. Le meurtrier avait disparu aussi abruptement qu’il était apparu. Les souvenirs de cette nuit étaient flous. 

 

Puis, Usopp s’était retrouvé chez la sœur aînée de sa mère, Pétunia. Une horrible femme aux cheveux blonds qui ne devrait même pas s’occuper d’enfants. Elle vouait une haine de la magie. Cependant, elle en était aussi terrifiée, ce qui était d’ailleurs la raison pour laquelle elle n’avait jamais cédé aux demandes de son mari de l’abandonner dans un orphelinat. Son oncle, par alliance, un certain Vernon, était pire que Pétunia. 

 

D’un enfant aimé, il avait été délégué au rang de monstre, enfermé dans la cave de la maison. À quatre ans, on l’avait poussé à apprendre la cuisine et puis d’autres corvées avaient suffi. Toutefois, Usopp ne s’était pas laissé faire. Il avait maîtrisé l’art de ne pas réussir la plupart des corvées donc il était banni de ces dernières. Les seules tâches qu’il avait à faire quotidiennement étaient la cuisine — qui était plus un passe-temps qu’une punition — et le jardin. Toute magie accidentelle résultait avec la privation de nourriture et diverses autres corrections encore plaisantes que la première. 

 

Aujourd’hui, c’était l’anniversaire de son cousin, Dudley. 

 

Trente-six cadeaux remplissaient la table de la cuisine où au centre se trouvait un grand gâteau d’anniversaire. Usopp se faufila dehors le temps que son cousin ouvre ses nombreux cadeaux, qui finiraient, du moins la majorité d’entre eux, cassés ou revendus. Tandis qu’il s’occupait des plantes du jardin, il entendait des éclats de voix. Apparemment, Dudley voulait aller au zoo mais ne souhaitait pas que Usopp soit de la partie. Son oncle et sa tante ne risqueraient pas de le laisser dans la maison de peur qu’il la flambe. C’est ce que je devrais faire pour me venger de tout ce qu’ils m’ont fait, songea-t-il en gloussant. 

 

Comme la Folle Aux Chats ne pouvait pas le garder, Usopp fut obligé de les accompagner au zoo. Vernon lui donna un avertissement ; il ne voulait aucune étincelle de magie. Dudley courait partout avec son meilleure ami, Piers, et regardait les différentes parties du lieu. Usopp décida de se diriger vers la catégorie des reptiles. Dans sa vie antérieure, il avait eu le plaisir de s’occuper de plusieurs d’entre eux. Il se plaça devant une vitrine. Dessus, le terme cobra était inscrit sur une plaquette métallique accrochée à la vitre. 

 

M’ennuie, souffla le serpent à l’intérieur de la boîte. Oh, un deux jambes. 

 

Il doit se faire chier là-dedans. Pourquoi les garder dans un zoo ? se demanda Usopp. 

 

Tu parles la langue ancestrale, le deux jambes ? s’étonna le cobra en s’approchant de lui. 

 

— Regarde Dudley ! T’as vu ce que ce serpent fait ! s’écria Piers en poussant Usopp sur le côté.

 

Usopp recula, tout comme le cobra, agacé. Son cousin rejoignit son ami mais fut déçu de voir le cobra immobile. Le fils de sa tante se mit alors à taper sur la vitre tout en hurlant des ordres au serpent. Le garçon à la cicatrice serra les dents. Soudainement, la paroi en verre disparut. Les deux autres garçons tombèrent dans la cage. Usopp s’éloigna rapidement de la scène, s’enfonçant dans la foule pour ne pas être pris sur le fait. Les cris de Piers et Dudley attirent cependant l’attention de tout le monde. Le cobra jaillit hors de sa cage, sifflant des remerciements à Usopp, provoquant une vague de chaos. 

 

L’ancien pirate réussit à s’extirper de la foule au moment de la sortie. Il retrouva Piers et Dudley ainsi que Pétunia et Vernon. Ces derniers lui jetaient des regards noirs. Usopp se résigna à une nouvelle nuit sans nourriture. Le retour se passa dans le calme absolu. Tandis que Pétunia accompagnait Piers chez lui, Vernon saisit Usopp par le bras et le traîna jusqu’à la cave pour y être enfermé. 

 

Usopp passa les trois premières nuits et jours enfermé sans nourriture. Il pouvait s’abreuver au robinet installé dans la cave. Il peaufinait son plan d’évasion si jamais son oncle prévoyait de l’assassiner. Ce dernier ne faisait que de se disputer avec sa tante au sujet d’une école de sorcellerie et d’ eux sans savoir qu’Usopp pouvait les entendre. Certes, c’était avec son Haki de l’Observation qu’il avait bien entraîné ces dernières années. Aux mains de Vernon, Usopp avait failli y passer plusieurs fois. Les blessures étaient toujours cachées sous une couche de vêtements. D’ailleurs, Pétunia lui avait créé une réputation de criminel. Personne dans le quartier ne se doutait de ce qu’il se passait réellement dans la maison des Dursley. Pourtant, cela n’avait pas empêché l’ancien pirate d’agir contre eux. 

 

Tel un voleur, il prenait la moindre présence d’argent et gardait ce dernier dans une boîte qu’il gardait sous son lit de fortune dans le placard de la cave. Usopp vendait les jouets de son cousin, pour d’autres choses, il les échangeait contre un service. Il propageait des rumeurs au sujet des Dursley car Pétunia et Vernon aimaient maintenir l’image d’une famille parfaite aux yeux de la société. Usopp avait découvert, une fois, des affaires ayant appartenu à Lily, sa mère, en nettoyant le grenier. Des anciens manuels, des journaux, du matériel, plein de choses qui l’intéressaient beaucoup. 

 

Finalement, au bout d’une sixième nuit enfermée sous la maison de sa tante, Usopp se décida à mettre en action son plan. De toute façon, il avait suffisamment d’argent pour disparaître au milieu des autres parias. 

 


 

 

Finalement, Usopp n’avait rien eu à faire. 

 

Le voilà seul au bord d’une route de campagne avec ses maigres affaires. Vernon démarra en trombe le moment où Pétunia claqua la porte passagère. 

 

Abandonné quelque part sans eau ni nourriture. Avaient-ils espoir qu’il meurt de lui-même ? Néanmoins, le garçon était un débrouillard. Il hissa son sac à dos sur ses épaules et s’en alla, longeant le bord de la route dans la direction opposée. L’ancien pirate était à l’aise, il connaissait les plantes comestibles et comment trouver un point d’eau. Il voyageait à son rythme, passant par les divers villages où il s’achetait nourriture et eau. Usopp avait pour objectif d’aller à Londres. Il avait le sentiment que les choses allaient prendre une nouvelle tournure. 

 

La nuit, il la passait dans un arbre. Usopp ne dormait pas bien la nuit à cause des traumatismes de sa vie passée. Les dernières années de sa vie avaient été terribles. Enfin, plutôt à partir de la mort de Luffy. Pourquoi a-t-il une Roger, putain ? Usopp serra les dents. Il n’avait jamais pardonné son capitaine pour avoir fait ça. Le jeune garçon était hanté par les cauchemars et n’avait, à ce jour, jamais passé de bonnes nuits. 

 

Il avait survécu plus longtemps que le reste de l’Équipage du Chapeau de Paille. Usopp avait survécu à la purge orchestrée par la Marine, à l’emprisonnement au sein de la prison Impel Down 2.0, à l’apocalypse qui avait commencé à son quarantième anniversaire. Il avait élevé la première Reine des pirates et l’avait vu conquérir le monde. Il avait été là quand elle avait passé l’arme à gauche. Il avait survécu pendant de nombreuses décennies malgré toutes les situations. Finalement, la Faucheuse l’avait emporté durant la Révolution des Roseaux. 

 

Impel Down. Usopp grimaça. La prison ne lui manquait pas du tout. Il y avait passé une bonne décennie à l’intérieur à subir les pires sévices, à lentement perdre les pédales — était-ce là les prémices de son surnom « Mad Usopp » ? 

 

— Pense à des choses positives, murmura-t-il à lui-même en sautant de l’arbre. 

 

Il mangea un sandwich avant de se mettre en route. L’enfant avait de nombreuses questions sans réponse. S’il avait été réincarné avec ses souvenirs, était-il le seul ou est-ce qu’il y avait d’autres personnes comme lui dans ce monde ? Un monde qui était sûrement le même que celui de sa précédente vie. Cependant, Usopp ne se souvenait pas d’avoir croisé le moindre sorcier ou mage dans sa vie antérieure. Bizarre. 

 

Début juillet, un hibou vint lui apporter une enveloppe. Le papier était lourd et semblait ancien, comme du parchemin. Harry Potter était inscrit délicatement sur l’enveloppe accompagné de son adresse actuelle, la campagne anglaise. 

 

— Poudlard ? s’étonna-t-il, ouvrant l’enveloppe avec un couteau suisse. 

 

Il y avait deux parchemins pliés à l’intérieur : une liste de matériel scolaire ainsi qu’une lettre d’acceptation au collège de sorcellerie, Poudlard. 

 

— Et je trouve où, moi ? 

 

Le garçon se figea. Voulait-il même s’y rendre ? 

 


 

 

Londres lui souriait. 

 

En arrivant à la capitale anglaise après de bonnes heures de car, Usopp avait rencontré un imposant personnage à la gare routière. Un dénommé Hagrid passionné par les animaux. Le garçon avait appris que c’était ce dernier qui l’avait sorti des décombres de la maison de ses parents. Et qu’apparemment, il avait été réquisitionné pour l’emmener faire ses courses scolaires. 

 

C’était louche. 

 

Mais Usopp avait accepté tout de même la présence de l’inconnu. Le garde chasse l’avait emmené au Chemin de Traverse dont l’une des entrées était un vieux bar décrépi. Ils avaient été la banque où Usopp avait découvert l’existence d’un coffre rempli d’argent et de vieilleries. L’ancien pirate s’était promis de revenir. Peut-être qu’il y avait des affaires appartenant à son père. 

 

— Désolé ‘arry, faut que j’aille au bar, annonça Hagrid à leur sortie de Gringotts.

 

Usopp resta sans voix en regardant le demi géant s'éloigner en direction du bar. Il secoua la tête, hébété par la situation, et saisit sa liste. Le jeune garçon commença donc à faire son shopping tout seul. Avec son attirail, il attirait l’attention des passants. Il recevait des remarques peu flatteuses sur son apparence. Cependant, il se concentra sur son shopping. D’abord, l’ancien pirate s’arrêta à une boutique de valises. Il acheta une valise standard avec une rune qui lui permettait de maîtriser sa taille sans jamais sortir sa baguette. Baguette qu’il n’avait pas encore. Il fit un arrêt dans une librairie. 

 

— Poudlard ? questionna le vendeur en s’approchant de lui. 

 

Usopp hocha la tête. Le vendeur, un homme chauve, s’occupait de réunir les manuels scolaires demandés par Poudlard tandis que le garçon se mouvait entre les rayons et attrapait les livres qui l’intéressaient. Il se pointa une vingtaine de minutes plus tard à la caisse. Il paya la somme dû et sortit de la boutique. Le sac était lourd avec tous les bouquins mais cela ne dérangeait pas l’ancien pirate. Le tireur esquissa un sourire en pénétrant le magasin suivant. Il passa les deux prochaines heures oscillant entre recherche des différents matériels et émerveillement de ce que les sorciers vendaient. Finalement, il ne lui restait qu’à obtenir son uniforme et sa baguette. 

 

Le tireur entra dans une boutique de vêtements. Il fut accueilli par la patronne dont il oublia rapidement le nom. Des employés s’occupaient déjà d’un garçon aux cheveux blonds. Usopp garda son calme en détournant le regard. Il s’installa à côté de l’autre futur élève de Poudlard, voulant oublier la couleur de cheveux qui lui faisait penser à un certain cuisinier. 

 

— Monsieur Malfoy, restez tranquille ! 

 

— Bien sûr, madame ! répondit joyeusement le blond. 

 

Aucune discussion n’eut lieu durant la durée des mesures. Le blond semblait obsédé par les deux femmes qui s’occupaient de lui. C’était, pour Usopp, un autre coup dur. Il manquerait plus que Drago cuisine. 

 

— C’est fini, annonça la patronne de la boutique à Usopp en lui tendant un sac contenant ses vêtements. 

 

L’ancien pirate paya. Il sortit juste à temps pour voir le demi géant arriver avec un oiseau dans une cage. Hagrid le rejoignit rapidement devant la boutique. 

 

— Tiens, ‘arry, voici ton cadeau d’anniversaire. 

 

La chouette hulula de manière agressive. Usopp contempla l’animal longuement, son Haki de l’Observation enveloppa l’animal dans une douce étreinte. Ce dernier se calma. C’était une chouette avec un fort caractère. 

 

— Hedwige, appela doucement le garçon. 

 

Hedwige rayonna de joie. Usopp ouvrit la cage, laissant la chouette s’envoler. Celle-ci revint quelques secondes plus tard se poser sur ses épaules. 

 

— Il ne manque plus que la baguette, déclara le tireur à Hagrid. 

 

L’imposant garde chasse l’accompagna dans la boutique d’Ollivander, un fabricant de baguettes, mais resta dehors avec Hedwige. Le magasin semblait petit en apparence. À l’intérieur, il n’y avait quasiment que des étagères remplies de diverses boîtes plus ou moins fermées, qui contenaient des baguettes magiques. Une puissante aura se cachait dans la réserve. Usopp se tendit, prêt à débouler s’il jugeait l’aura menaçante. 

 

— Ah, monsieur Potter, je vous attendais. 

 

Il ne sursauta pas à la voix soudaine. Le tireur d’élite demeura silencieux, plongeant son regard dans celui du vieil homme. 

 

— Êtes-vous droitier ou gaucher ? se décida à demander Ollivander au bout de quelques minutes de silence. 

 

— Ambidextre. 

 

Techniquement gaucher mais sa tante et son oncle n’avaient pas apprécié qu’il ne fut pas droitier donc il avait été forcé d’apprendre à utiliser sa droite. Pendant la prochaine heure, le jeune garçon essaya plus d’une centaine de baguettes sous le regard fasciné d’Ollivander. Cela ne déroutait pas le commerçant. Cela l’excitait davantage qu’aucune de ses créations ne tienne dans les mains d’Usopp. Ollivander finit par disparaître dans sa réserve. Il revint quelques minutes plus tard avec une baguette. 

 

— Voyez-vous, cette baguette est spéciale car elle est la sœur de celle qui vous a…

 

Ollivander se figea quand la baguette explosa dans les mains de l’ancien pirate. 

 

— J’espère qu'on ne va pas coucher là, soupira Usopp en voyant la lueur compétitive dans le regard du vieux sorcier. 

 

Ils passèrent en revue toutes les baguettes de la réserve sans en trouver une qui convienne à Usopp. Ce dernier commençait à avoir faim. Hagrid vint voir ce qu’il fabriquait. Voyant que cela prenait plus de temps que prévu, le garde chasse rendit les affaires et Hedwige à Usopp avant de s’en aller comme si de rien n’était. Il lui donna une enveloppe dans laquelle contenait un billet de train. 

 

— Venez donc, monsieur Potter, l’appela Ollivander en s’approchant de son atelier. 

 

Il faisait nuit quand Usopp sortit avec sa baguette de la boutique. Sous recommandation d’Ollivander, il prit une chambre à l’Auberge du Singe pour le reste de juillet. 

 


 

 

1er septembre

 

Malheureusement pour Usopp, c’était le jour J. Lui qui avait passé de nombreuses heures à bricoler dans sa chambre désignée à l’Auberge du Singe, il devait dorénavant quitter son atelier temporaire pour rejoindre la gare. Le chemin de traverse avait été son terrain de jeu ces dernières semaines. Le jeune garçon avait notamment croisé la plupart de ses futurs camarades mais il n'avait pas retenu le moindre nom. Il avait fait une razzia des différentes boutiques afin de construire un atelier portable avec une valise. Il avait également acheté l’option runique afin de maîtriser la taille de l’objet sans baguette. Il fallait juste un peu de magie. 

 

Le garçon-qui-a-survécu — ce surnom n’était pas si loin de l’un de ceux qu’il avait eu dans sa vie passée — se réveilla vers huit heures. Il prit une douche, se sécha rapidement et enfila des vêtements. Usopp tenta de dompter sa chevelure pendant dix minutes sans succès. Il descendit dans la salle de restauration de l’auberge pour prendre son petit déjeuner, qui consistait d’une banane et d’un jus de fruit. Il remonta à neuf heures et demi pour vérifier s’il avait tout. 

 

Quelqu’un eut la grâce de le déposer à la gare King’s Cross. Cependant, Usopp eut le sentiment après son départ qu’il aurait dû demander à la personne comment accéder à la plateforme 9 ¾.  

 

Le jeune garçon parcourut les allées. Il lisait avec soin chaque panneau. Les numéros montaient lentement au fil de ses pas. Usopp soupira en réalisant que l’entrée devait être cachée. Il était content d’avoir envoyé Hedwige à Poudlard. Il ne voulait pas lui infliger le voyage dans le train. Le tireur s’adossa à un pilier avec ses affaires à ses pieds. Peut-être que quelqu’un finirait par passer s’il restait entre les plateformes 9 et 10. Il jeta un œil à sa montre. Dix heures trente. 

 

Finalement, Usopp aperçut une ribambelle de rouquins s’avancer dans la gare. Ces gens n’étaient pas les plus discrets, d’une part à cause des vêtements et d’autre part ils étaient bruyants. Le garçon grimaça en les observant se diriger vers un pilier en particulier. Ils disparaissaient un à un au travers d’une sorte de barrière magique faisant office de porte. 

 

— Impressionnant, n’est-ce pas ? 

 

Usopp sursauta. Son Haki de l’Observation n’avait détecté le nouveau venu. Le garçon leva les yeux vers son interlocuteur. C’était un homme à la carrure impressionnante. Une drôle de coiffure attirait tous les regards. Usopp sentit un frisson parcourir son corps. L’homme sourit en posant une main sur son épaule. Il s’adressa à lui en japonais. 

 

Ton haki est bon, gamin, mais ce n’est pas assez. 

 

Dis celui qui est déjà un adulte, grommela en réponse Usopp. 

 

Moi, c’est Thatch. Je suis l’un de tes profs à Poudlard. D’ailleurs, je suis là pour ramasser les chatons abandonnés comme toi pour éviter que vous ne ratiez le train. 

 

Thatch l’accompagna à la barrière. Il l’incita à passer, lui disant qu’ils se retrouveront au collège. Usopp avança, poussant son chariot dans le mur, cependant il passa au travers. Il rejoignit un quai bondé avec des centaines de familles. Usopp saisit ses deux valises délaissant son chariot sur le côté et monta dans le train. Il se fraya un chemin dans les couloirs de l’engin, cherchant un compartiment vide. 

 

L’ancien pirate avait des questions. Beaucoup trop. Si l’ancien membre de l’Équipage de Barbe Blanche était également réincarné, est-ce que cela voulait dire qu’il était possible de rencontrer son ancien équipage ? Bizarrement, il ne se sentait pas prêt de voir quelqu’un d’autre. 

 


 

 

1er septembre 

 

Au départ du train, Thatch rejoignit dans le compartiment du jeune garçon qu’il avait surpris en train d’utiliser le Haki de l’Observation. Comme chaque année, il était résitionné pour guider toutes les âmes perdues à la plateforme 9 ¾ et devait surveiller le Poudlard Express. Quasiment personne ne savait que le commandant voyageait avec les élèves parmi ces derniers. 

 

L’ancien pirate examina avec attention le garçon. Il reconnaissait la chevelure indomptable des Potter, le regard pétillant d’une certaine Evans et la fameuse cicatrice. Personne ne savait où le gamin avait été toutes ces années. Son père, Barbe Blanche, avait d’ailleurs tenté de le trouver afin de l’adopter. Dorénavant, le gosse était à portée de main. Thatch n’avait qu’à informer son père. 

 

Alors, qui es-tu chez nous ? questionna le commandant, verrouillant d’un geste la porte du compartiment parce qu’il n’avait pas envie d’être dérangé. 

 

Hm… On m’a donné plein de noms… J’étais pirate, c’est déjà bien. J’ai fait partie d’au moins deux équipages dont les deux capitaines ont atteint le sommet. Et l’un d’eux a fait une Roger… qui suis-je ? 

 

Thatch fronça les sourcils. De toute évidence, il avait le sentiment de n’avoir jamais rencontré le gamin dans sa vie antérieure.

 

— C’est injuste, non ? continua l’enfant en anglais. Tu m’as dit qui tu étais. Moi, c’est Usopp. 

 

— Ravi de te rencontrer, gamin. Et bienvenue dans mon équipage. 

 

Hein ? bafouilla Usopp surpris. 

 

— T’inquiètes pas pour ça, tu le sauras bien assez tôt. 

 

Ensuite, ils ne parlèrent pas du passé, choisissant de parler du collège de sorcellerie où Usopp allait faire ses classes les sept prochaines années. Thatch l’informa sur le système des quatre maisons — Gryffondor, Serpentard, Poufsouffle et Serdaigle — en mentionnant les traits principaux qui permettent au Choixpeau de répartir une personne. Que certaines familles aimaient garder cette répartition un secret pour leur progéniture. Que c’était une tradition dans les familles sorcières. Le commandant lui parla également des trois autres commandants qui faisaient cours à l’école ainsi que des autres professeurs dont un en particulier à qui il devait faire attention. 

 

Vint alors la pause déjeuner où Thatch apprit que le jeune garçon avait passé deux mois dans une auberge au Chemin de Traverse. L’après-midi se passa dans le calme. Usopp décida de lire une heure ou deux l’un de ses manuels scolaires sur la botanique puis il s’endormit. Thatch le réveilla peu avant l’arrêt complet du Poudlard Express afin que le tireur puisse se changer dans son uniforme. 

 

À l’arrêt complet du train, Thatch conduisit le brun au garde chasse, Hagrid, qui s’occupait des premières années comme chaque année. Le commandant se dirigea vers l’une des calèches ayant hâte de voir dans quelle maison le tireur d’élite allait finir. 




Chapter 2: Poudlard

Notes:

Italique — japonais.
Normal — anglais.

N/A: Oui, c'est normal que Ginny et Ron soient jumeaux ici. Petit changement pour que cela soit cohérent.

Chapter Text

 

 

Entendez-vous l’écho de ces pirates qui ont sillonné les mers ? 

 

Hissez… 

 

Les pavillons !

 

Hagrid agitait sa lanterne afin que tout le monde puisse la voir. Tous les premières années se réunirent devant lui. Usopp tenta vainement d’ajuster son uniforme. D’un regard, il balayait son environnement tout en examinant les personnes présentes avec son haki. Il notait divers niveaux de puissances et différentes couleurs d’aura. Cependant, le tireur d’élite refusa d’explorer plus loin les âmes qui l’entouraient. 

 

Le garde chasse emmena la petite troupe le long d’un chemin, éclairant ce dernier seulement avec sa lanterne. Ils arrivèrent devant un grand lac sur un petit ponton où quelques dizaines de barques y étaient accrochées. La présence d’êtres marins ne le dérangea pas. Il monta dans une embarcation avec un blondinet, qui lui semblait avoir vu dans un magasin de vêtements, et deux rouquins. Hagrid leur demanda de ne pas être plus de quatre par bateau. La raison n'était pas expliquée, néanmoins, Usopp pouvait comprendre l’initiative. Les barques bougèrent d’elles-mêmes, probablement ensorcelées afin de leur permettre de se mouvoir sans avoir à faire quelque chose. 

 

Le silence demeura jusqu’à l’arrivée à l’autre ponton. Le château était magnifique, une vraie merveille que l’ancien pirate dessinerait sans doute. Les enfants débarquèrent suivant le garde chasse le long d’un sentier jusqu’à un majestueux escalier en pierre. Ils montèrent lentement les marches puis Hagrid tapa trois fois sur les lourdes portes de la bâtisse millénaire. 

 

— Mise en scène… murmura-t-il. 

 

Quelques personnes se tournèrent vers lui oscillant entre surprise et gloussement. Quelqu’un ouvrit l’une des portes. C’était une grande femme, très âgée, habillée d’une longue robe sorcière de couleur verte et noire. Elle remercia le demi géant et invita le groupe d’enfants à l’intérieur. Elle les emmena dans le hall d’entrée. Tandis que la professeure parlait, Usopp laissa son Haki de l’Observation se répandre aux travers des murs du château, comptant aisément les centaines de voix. D’autres âmes semblaient errer dans les nombreux couloirs de l’école.

 

Le garçon frissonna en poussant ses capacités au maximum. Il n’était pas encore au top de celles-ci, loin de ce qu’il avait lors de ses dernières années dans sa vie antérieure. Il sentait l’histoire de Poudlard se frotter à lui oscillant entre tristesse et colère. La magie ancienne l’enveloppait, le compressait, lui faisait perdre la tête. Finalement, Usopp se retira avant qu’il ne se fasse siphonner toute son énergie. 

 

Les enfants autour de lui s’agitaient. Apparemment il parlait d’un certain Garçon-qui-a-survécu qui était censé se trouver parmi eux. Ils parlent de moi, réalisa l’ancien pirate après quelques secondes. Son statut dans le monde sorcier ne lui plaisait pas. C’était un éternel rappel qu’il n’avait pas eu la chance de connaître ses parents. Le tireur soupira en sentant McGonagall revenir dans le hall d’entrée. Les fantômes jaillirent de nulle part, chantant les louanges aux quatre maisons de l’école, avant qu’ils ne se fassent chasser par la directrice adjointe. 

 

En file indienne, ils suivirent la femme âgée jusqu’à la grande salle. 

 

Quatre longues tables identiques remplissaient la pièce. Tous les élèves vêtus de l’uniforme noir les faisaient face. Quatre insignes se distinguaient. Rouge et or : Gryffondor. Argent et vert : Serpentard. Jaune et noir : Poufsouffle. Jaune et bleu : Serdaigle. Le Choixpeau se mit brusquement à chanter : 

 

Je n'suis pas d'une beauté suprême

Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit

Je veux bien me manger moi-même

Si vous trouvez plus malin qu'moi.

 

Les hauts-d'forme, les chapeaux splendides,

Font pâl'figure auprès de moi

Car à Poudlard, quand je décide,

Chacun se soumet à mon choix.

 

Rien ne m'échapp' rien ne m'arrête

Le Choixpeau a toujours raison

Mettez-moi donc sur votre tête

Pour connaître votre maison.

 

Si vous allez à Gryffondor

Vous rejoindrez les courageux,

Les plus hardis et les plus forts

Sont rassemblés en ce haut lieu.

 

Si à Poufsouffle vous allez,

Comme eux vous s'rez juste et loyal

Ceux de Poufsouffle aiment travailler

Et leur patience est proverbiale.

 

Si vous êtes sage et réfléchi

Serdaigle vous accueillera peut-être

Là-bas, ce sont des érudits

Qui ont envie de tout connaître.

 

Vous finirez à Serpentard

Si vous êtes plutôt malin,

Car ceux-là sont de vrais roublards

Qui parviennent toujours à leurs fins.

 

Sur ta tête pose-moi un instant

Et n'aie pas peur, reste serein

Tu seras en de bonnes mains

Car je suis un chapeau pensant !

 

— Quand je vous appellerai, vous vous assiérez sur ce tabouret. 

 

Le château était impressionnant, premièrement à cause de sa taille qui n’avait cessé de s’agrandir au courant du millénaire et deuxièmement à cause de son histoire. L’ancienne magie était imprégnée dans les murs de la bâtisse, tous remplis d’émotions. Elle l’enveloppait tantôt avec douceur tantôt avec violence. L’ancien pirate prit une profonde inspiration. Il fut pris d’un violent frisson. Il ferma les yeux, laissant son Haki de l’Observation se répandre, se lier davantage avec la magie malgré leur intensité. Le garçon ouvrit les yeux, posant son regard sur un dénommé Londubat, un brun aux yeux bleus, qui passait sous le Choixpeau. 

 

Qui fut envoyé à Poufsouffle. 

 

Usopp cligna des yeux, reportant son regard sur une figure familière avec une coiffure assez étrange. L’homme le fixait intensément. 

 

— Malfoy, Drago !

 

M’a l’air familier celui-là, songea le garçon en l’observant se mouvoir en direction du tabouret. 

 

Héritier d’une famille noble. Il avait entendu dire que Lucius Malfoy avait été un mangemort à la solde de Voldemort, le meurtrier de ses parents. Même si c’était vrai, Usopp savait faire la différence entre le père et le fils. C’était inconcevable de blâmer les crimes de quelqu’un sur un proche de cette même personne. 

 

— GRYFFONDOR ! tonna le Choixpeau avant même qu’il soit posé sur le crâne de l’enfant. 

 

Des paroles brisèrent le silence. La table rouge et or se leva en chœur et applaudit le nouvel arrivant. Le blondinet rejoignit sa nouvelle maison. Le tireur aperçut l’un des professeurs fixer avec horreur le blond. Visiblement personne ne destinait l’héritier des Malfoy dans le den des lions. L’héritier accueillit les accolades avec un sourire, s’asseyant au milieu de ses nouveaux camarades. 

 

— Os, Brook !

 

… Vraiment ? pensa Usopp, masquant à peine le choc. 

 

Soit c’était une mauvaise blague, soit c’était le musicien qu’il avait connu. C’était un garçon avec des cheveux bruns bouclés. Il portait des lunettes oranges sur le visage. 

 

— Monsieur Os, enlevez vos lunettes de soleil, dit McGonagall, en lui mettant le Choixpeau sur la tête.

 

— Yo ho ho, rigola l’ancien squelette, confirmant les soupçons de Mad Usopp. 

 

— POUFSOUFFLE ! annonça le Choixpeau. 

 

Poliment, les poufsouffles accueillirent le nouvel élève. Le musicien s’assit à côté de Londubat, toujours en portant ses lunettes. McGonagall se racla la gorge. 

 

— Potter, Harry !

 

Le tireur se glissa hors du groupe. Toute l’attention des élèves et des professeurs se concentra sur le Garçon-qui-a-survécu. Les gens se mirent à chuchoter. Usopp s’installa sur le tabouret. L'artefact magique tomba sur sa tête. 

 

« … Ouvre ton esprit sinon je ne peux pas te répartir correctement, dit une voix épicène dans le crâne du tireur. Merci. Oh… C’est terrible, jeune homme… Hum… Où t’envoyer ? Tu es courageux.. oui mais tu es également travailleur. Ta soif de connaissances est cependant très grande. De l’ambition… hum… où te mettre ? Des préférences ? Gryffondor n’intéressait pas le tireur d’élite. Serdaigle semblait le correspondre. Vaut mieux être…. »

 

— SERDAIGLE !

 

Aucun applaudissement. 

 

Comme si personne ne l’avait vu, ce scénario-là. 

 

— Sympa l’accueil, commenta Usopp en remettant le Choixpeau à McGonagall. 

 

Sa prise de parole causa les aigles à applaudir leur nouveau monde. Peu à peu, les autres maisons se joignirent. Il s’assit parmi ses autres camarades de première année. Tout le monde reporta leur attention sur la répartition. Les noms défilèrent un à un jusqu’à la lettre W. 

 

— Weasley, Ginny ! 

 

Quelques secondes passèrent avant que le verdict ne fut rendu. 

 

— SER- 

 

Le Choixpeau se tut abruptement. La professeure de métamorphose jeta un regard interloqué au vieux artefact. Des chuchotements éclatèrent un peu partout alors qu’une conversation entre la dernière du clan Weasley et le Choixpeau semblait avoir lieu. 

 

— Je ne changerai pas d’avis, annonça le vieux machin. SERPENTARD ! 

 

— Un Weasley à Serpentard ? s’étrangla le professeur de potion, faisant rire quelques personnes dans la grande salle. 

 

— Weasley, Ronald ! appela McGonagall, coupant court à toute discussion. 

 

— Encore un, maugréa le Choixpeau. GRYFFONDOR !

 

— Quoi, comment ça, lui va à Gryffondor et pas moi ! s’exclama Ginny de la table des serpents. 

 

— Ha ha ha ha, rigola son frère. T’es trop maline pour Serdaigle ! 

 

— Tronche d’acier, tu vas voir !

 

— Mademoiselle et monsieur Weasley, assez ! s’écria la directrice adjointe, poussant Ronald Weasley à aller à la table des lions. 

 

La répartition se termina avec Blaise Zabini qui s’en alla à Serpentard, qui immédiatement commença à faire la causette avec Ginny. Le directeur se leva pour souhaiter la bienvenue à tous les nouveaux élèves. Puis, la nourriture apparut sur la table à la grande joie de la majorité des personnes présentes à cause du voyage en train et parce que la répartition avait duré plus longtemps qu’à l'accoutumé. 

 

À la table des aigles, Usopp fut assailli de questions par ses colocataires. Le tireur ne pouvait pas placer un seul mot sans que quelqu’un ne vienne poser sa question. 

 

— Calmez-vous ! intervint un préfet de cinquième année. Laissez-le répondre ou personne n’aura de réponse. 

 

La table se tut. Toutes les têtes se tournèrent vers le survivant attendant qu’il parle. Usopp commençait à se demander si Serdaigle avait été une bonne question. Qu’allait-il leur dire ? La vérité ? Celle-ci n’était pas belle à attendre. Hors de question que quelqu’un sache qu’il vivait dans la rue. Peut-être qu’une demi-vérité passerait mieux. Cela briserait sûrement les attentes des sorciers en mille morceaux. 

 

— Moi, commença un certain Terry Boot. J’ai entendu dire que tu étais entraîné en secret par quelqu’un de confiance. 

 

— Et moi que tu as vécu caché parmi les gobelins !

 

— Que tu as battu des dragons !

 

— Et…

 

— Écoutez-moi, jeunes aiglons ! coupa brusquement Usopp avec un air théâtral, faisant taire tous ses camarades. Ici, je ne suis qu’un aiglon en quête de prendre son envol. Je ne suis ni le Messi ni même un Dieu, je ne suis qu’une personne comme vous ! Un sorcier pas si banal que ça, je vous l’accorde ! Je ne le dirai qu’une seule fois ! Je suis unique. Vous êtes tout autant unique. Chercher le savoir est une chose. Harceler quelqu’un pour un événement terrible et marquant est une autre. Ma survie est peut-être un mystère, que moi-même je voudrais résoudre un jour, cependant, n’oubliez pas que j’ai perdu ma seule famille cette nuit-là. Je n’ai pas eu une enfance ordinaire, certes, mais sachez que j’ai été privé de mon héritage. Je vous le demande : traitez-moi comme tout être humain normalement constitué. 

 

— Raisonnable, acquiesça le préfet. 

 

Le repas se termina assez rapidement. Les premières années de Serdaigle laissèrent Usopp tranquille après son discours. Les années supérieures semblaient être en pleine réflexion. Le préfet, qui finit par son nom Lucian Higgs , mena la maison à l’une des tours du château. L’entrée était simple : il fallait répondre à une énigme qui changeait à chaque fois qu’une personne se présentait devant. 

 

La Tour des Serdaigle était impressionnante. 

 

La salle commune était remplie d’étagères avec de nombreux livres. Des tapisseries aux couleurs de la maison encadraient des canapés et fauteuils qui avaient l’air confortables. Il y avait également un espace dédié à l’étude en groupe. Dans un coin se trouvait un grand meuble où étaient rangés des parchemins, de l’encre et des plumes. Il y avait également l’option non magique avec les cahiers, les classeurs et autres, qui faisaient fureur chez les chercheurs du savoir. 

 

L’aile droite était réservée aux filles de toutes les années et l’aile gauche aux garçons. La majorité des élèves partageaient un dortoir. Il était cependant possible d’avoir une chambre pour soi-même, ce que le survivant fit immédiatement. C’était une pièce assez petite vue de l’extérieur, néanmoins, une fois à l’intérieur, elle paraissait plus grande à la magie d’expansion. Un lit simple faisait face à un bureau en chêne. Il y avait même une fenêtre en face de la porte. 

 

Mad Usopp esquissa un sourire en notant que toutes ses affaires étaient présentes. Alors qu’il installait le perchoir d’Hedwige, il capta une voix derrière lui. Il se retourna pour faire face à son directeur de maison, Filius Flitwick. Un demi-gobelin. 

 

— Monsieur Potter, bienvenue chez Serdaigle. Ce n’est pas tous les jours qu’un élève de première année choisit une chambre. Généralement, un Serdaigle partage avec une ou deux personnes. Toutefois, je n’ai rien contre le fait que vous en preniez une pour vous-même. Je suis simplement curieux de ce choix. 

 

— J’aime avoir mon propre espace, monsieur. J’adore bricoler. 

 

— Je vois. En tout cas, je suis content que vous faites partis de ma maison, monsieur Potter ! s’exclama Flitwick avant de passer à une autre chambre. 

 

Après le départ du directeur, le jeune garçon ferma la porte de sa chambre. Il continua de ranger toutes ses affaires dans chaque emplacement de la pièce. Puis, il enleva l’uniforme de l'école, optant pour un vieux pantalon de sport et un tee-shirt comme pyjama. Usopp ouvrit la fenêtre de la pièce. Il siffla pendant un long moment. Il sortit de sa valise les provisions pour Hedwige qu’il entreposa pour le moment sur le bureau. 

 

— Va falloir créer quelque chose pour elle, marmonna-t-il en versant un peu d’eau dans un bol et quelques morceaux de viande dans une assiette. 

 

Hedwige apparut, s'engouffrant par la fenêtre dans sa chambre. Elle hulula en guise de salutation et se percha à son endroit désigné. 

 

— Je te créerai bientôt un endroit, Hed’. 

 


 

 

Renaître avait été une surprise pour Nami. 

 

Elle était techniquement la dernière enfant de la famille Weasley. La jumelle du tas de ferraille qu’elle avait connu dans sa vie antérieure. À part Ron , qui préférait encore être appelé Kidd comme elle qui voulait être nommé Nami au lieu de Ginny, personne d’autre n’était un réincarné avec des souvenirs parmi leurs frères. Leur père était un obsédé de la technologie moldue. Leur mère était suspecte. Mais ni elle ni Kidd ne savaient qui leur mère pouvait être. 

 

Nami avait passé une bonne nuit dans sa nouvelle chambre dans les donjons. Personne ne voulait cohabiter avec elle car elle était considérée comme une traître à son sang. Et c’est complètement stupide, pensa-t-elle en sortant en silence de la salle commune des Serpentard. C’était une grande pièce située dans les donjons avec une magnifique vue sur le lac. Les couleurs, vert et argent, étaient affichées partout dans la salle au travers des canapés et des fauteuils. 

 

Son sac pendait à l’épaule. La routine marchait espérant retracer les chemins que les préfets avaient utilisés la veille pour emmener ses camarades à leur salle commune. Cependant, Nami se perdit assez rapidement. Son haki ne l’aidait pas beaucoup. De plus, vu l’heure à laquelle elle était sortie, peu de personnes étaient levées. 

 

Sogeki no shima de…

 

Elle cligna des yeux, surprise. Nami se précipita dans le couloir sans regarder où elle était, cherchant la source de la chanson familière. 

 

Umareta ore wa…

 

Il n’y avait que deux personnes qui pouvaient chanter cette chanson. Elle tourna dans un couloir, reconnaissant immédiatement le garçon qui s’y trouvait. Le survivant déambulait tout en chantant.. 

 

Hyaku patsu hyaku chyu…

 

Serait-ce… ?

 

Usopp ? ne pût s’empêcher Nami de demander à haute voix.

 

Qui me le demande ? questionna le Garçon-qui-a-survécu avec un ton méfiant en se tournant vers elle. 

 

La meilleure navigatrice, répondit avec aise Nami en s’approchant de son camarade. 

 

Nami.

 

Usopp. 

 

La rouquine se précipita vers le tireur. Elle ouvrit ses bras l’attirant contre elle alors qu’un sentiment de soulagement pénétrait son être tout entier. Les deux enfants entrèrent dans une classe abandonnée pour avoir un peu plus d’intimité. 

 

Moi, c’est Ginny dans cette vie.

 

Je crois n’avoir pas besoin de spécifier qui je suis , grimaça le tireur d’élite. 

 

Non, ricana Nami en s’asseyant sur une chaise. Tu m’as manqué, Usopp. 

 

Toi, encore plus. T’as rencontré quelqu’un d’avant ? 

 

Tu ne devineras jamais qui est mon frère jumeau. Le seul indice que je peux donner, c’est qu’il n’est pas de l’équipage. 

 

Trafalgar ? Quoique, non. Il n’irait pas à Gryffondor si ce serait le cas. Stasch ? Non plus… Eustass… Tu déconnes-là ? 

 

Comment t’as si vite trouvé ? demanda Dokoro no Nami, étonnée par la rapidité de sa déduction. 

 

J’ai procédé par élimination, révéla God Usopp.

 

Leur discussion se poursuivit pendant la prochaine heure. Nami nota que son ami restait réservé sur la question de son enfance.

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